14 nov.
En République démocratique du Congo, une des priorités du nouveau gouvernement est de s'attaquer au problème du chômage des jeunes. Cette promesse n’est toutefois pas nouvelle.
En 2021, un sondage réalisé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance, l'Unicef, établissait ainsi que 78% des jeunes interrogés n’avaient pas de travail et que 25% n’avaient pas d’opportunités d’emploi dans leur filière d’étude.
A Kinshasa, l’emploi des jeunes demeure ainsi un défi majeur, car ceux-ci se retrouvent sans emploi malgré leurs qualifications.
Ainsi, cela fait un bon moment que Mardochée Sweli tente de trouver un emploi dans l’une des entreprises de la place. Son diplôme de licence en droit obtenu à l’Université pédagogique nationale de Kinshasa ne suffit pas.
L’absence d’expérience professionnelle fait partie des critères qui font que sa demande est rejetée.
"Vous savez, quelqu’un qui n’a jamais travaillé avant, qui désire trouver un emploi, on lui demande déjà en amont, de l’expérience. On vous demande un minimum de deux ans d’expérience ! Vous qui venez à peine de finir vos années d’université", se désole Mardochée Sweli.
A Kinshasa, le niveau d’employabilité des jeunes est très faible annuellement. Pourtant, la ville compte une quarantaine d’universités et instituts supérieurs reconnus, sans compter d’autres établissements d’enseignement supérieur qui ne sont pas reconnus.
Par manque d’opportunités d’emplois, certains jeunes s’orientent vers le secteur informel.
Pour l’analyste politique Christian Moleka, les services publiques peuvent absorber une partie des jeunes chômeurs si de bonnes politiques sont mises en œuvre. Il souligne le rôle que pourrait jouer l’autorité provinciale.
D'après lui, "il a des compétences qui lui sont reconnues, notamment en termes d’administration, des services publics provinciaux, donc le gouverneur peut prendre des initiatives. Mais comme les prédécesseurs, il va buter sur le fait que la Constitution fait de cette question, une question transversale. Et donc ils seront appelés à collaborer avec le gouvernement central pour avoir des réponses plus complètes a la question".
Christian Moleka suggère cependant quelques initiatives qui peuvent être prises au niveau provincial pour aider la jeunesse à trouver une occupation.
Il propose de "redynamiser les structures provinciales, notamment la DGRK, la Régie Fiscal de la ville, mettre en place des services publiques, comme la fonction publique provinciale, qui permet d’encadrer les jeunes. Mais on peut également soutenir l’entreprenariat des jeunes. On sait que l’agriculture est une compétence de la province et donc accompagner la jeunesse dans l’agro-business plutôt que laisser ces jeunes dans le phénomène Kuluna, et en dernier lieu, il faut encourager l’accès au crédit".
Source: dw.com
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