15 mai

Affaire Bukanga Lonzo, verdict décalé d'une semaine (officiel)

Annoncé pour le mercredi 14 mai 2025, l'arrêt très attendu de la Cour constitutionnelle dans le dossier débâcle du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo est renvoyé au 20 mai, « vu le nombre important de pièces et questions de droit à examinateur ayant une incidence sur le temps du délibéré encore en cours », justifie Dieudonné Kamuleta, son président, dans l'« ordonnance de prorogation du délai de prononcé », rendue publique à cet effet. 

Ce rapport est-il en lien avec la pression du collectif 50 (du nom de ce groupe de députés nationaux opposés aux poursuites contre leur collègue Matata Ponyo) ? 

Ils sont, en effet, de nouveau montés au créneau, lors de la plénière du mardi 13 mai 2025, pour réclamer à leur bureau l'examen et l'adoption du projet de résolution formalisant la position de la chambre basse sur cette affaire.

« le collectif 50 (qui a aujourd'hui dépassé le cap de 100 députés, plus de 1/5 de l'Assemblée nationale) a saisi le bureau avec un projet de résolution pour le dossier du collègue Augustin Matata Ponyo dont les immunités sont mises en mal. Ça commence à nous déranger de constater que le bureau ne prend pas en compte la voix des élus et que ce projet de résolution est carrément mis de côté »,  s'est fendu, à l'occasion, Alfred Dibandi Nzondomyo, élu de Libenge (Sud-Ubangi), s'adressant au numéro 2 de l'assemblée nationale, Jean Claude Tshilumbayi, président de séance.

Tout aussi opposé à la violation des immunités du député Matata, le président Vital Kamerhe a promis de rencontrer Dieudonné Kamuleta. « Il faut attendre l'issue de cette initiative », a répondu le 1er vice-président.

Jugé par défaut avec ses coaccusés Déogratias Mutombo Mwana Nyembo, ancien gouverneur de la banque centrale du Congo, et l'entrepreneur sud-africain Christo Grobler, l'ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo risque 20 ans de travaux forcés et servitude pénale, peine requise par le procureur général près la Cour constitutionnelle. Il pourrait également être frappé de 10 ans d'inéligibilité s'il venait à être reconnu coupable dans cette affaire à multiples rebondissements.